Ballon d’or 2024 : Aitana Bonmati primée pour la deuxième fois d’affilée, le football collectif récompensé

Le 30 octobre 2023, Aitana Bonmati avait reçu son premier Ballon d’or des mains de Novak Djokovic, la star serbe du tennis mondial. Près d’un an plus tard, lundi 28 octobre, l’Espagnole de 26 ans a de nouveau éclipsé une autre immense célébrité, cette fois issue du monde du cinéma, sur la scène du Théâtre du Châtelet, à Paris. La milieu de terrain du FC Barcelone a reçu son deuxième trophée d’affilée des mains de l’actrice américaine Natalie Portman, qui l’a qualifiée d’« héroïne » du football féminin.
Avant d’être au centre de l’attention du public, Aitana Bonmati avait foulé, quasiment sur la pointe des pieds, le tapis rouge à l’entrée du théâtre. Arrivée en même temps que l’importante délégation du FC Barcelone, la désormais double lauréate du Ballon d’or était passée quelque peu inaperçue, comme ses coéquipières, à côté du prodige de la section masculine du club, Lamine Yamal, vainqueur du trophée Kopa de meilleur jeune joueur du monde et plébiscité par le public présent.
Malgré ce différentiel notable de notoriété, Aitana Bonmati n’en est pas moins aujourd’hui une figure de proue du FC Barcelone, au même titre que Lamine Yamal. « Je suis très reconnaissante de gagner ce deuxième Ballon d’or. Mais je fais partie d’un collectif et je joue avec des joueuses magnifiques, en club comme en sélection », a tenu à préciser la milieu de terrain après avoir reçu le Ballon d’or, qu’elle a remporté devant ses coéquipières du Barça, la Norvégienne Caroline Graham Hansen (2ᵉ) et sa compatriote espagnole Salma Paralluelo (3ᵉ).
« Je tiens à les remercier parce que sans elles, je ne serais pas la joueuse que je suis aujourd’hui », a poursuivi celle qu’il faut voir se mouvoir sur un terrain pour obtenir un rappel salutaire et rafraîchissant de ce qu’est le football, un sport collectif. Et lorsqu’on a la chance d’assister à ses prestations depuis le stade – comme à Séville le 28 février en finale de la Ligue des nations ou le 25 mai à Bilbao en finale de la Ligue des champions, l’impression d’une joueuse qui incarne une vision altruiste du football est encore plus éblouissante.
Mais la Catalane de 26 ans n’est pas qu’une romantique du ballon rond. Elle transforme également son sens inné du collectif en or, passe d’un maître à jouer pour les autres à une footballeuse décisive lors des victoires de ses équipes. Face à la France, sous le maillot de l’équipe d’Espagne en Ligue des nations, c’est elle qui a ouvert le score. Rebelote contre les Lyonnaises, avec le Barça en Ligue des champions, lorsqu’elle a débloqué la finale pour offrir un troisième titre au club catalan dans la prestigieuse compétition (six buts en onze matchs européens et huit en championnat, aussi remporté par Barcelone).
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